L'annulation de 29 autorisations de pêche octroyées aux navires étrangers par le gouvernement sénégalais commence à avoir des effets bénéfiques. Une brusque augmentation des captures quotidiennes est constatée dans toutes les zones de pêche du Sénégal ; et ce moins de deux mois après le départ des chalutiers étrangers des eaux sénégalaises.
De St Louis à Kafountine en passant par Rufisque, Thiaroye, Hann, Soumbedioune, Mbour, Joal et les îles du Saloum, les commentaires se suivent et se rassemblent. L'activité de pêche artisanale a bien repris ces deux derniers mois.
Selon les témoignages de pêcheurs des quatre coins du Sénégal, les débarquements de poissons, notamment les pélagiques, jonchent tous les jours les quais de pêche. Sardinelles, anchois, chinchard, maquereau, thon... tout y passe.
"Depuis le départ des bateaux étrangers, nous faisons des captures très intéressantes", a souligné Médoune Sarr un pêcheur que nous avons rencontré au quai de pêche de Hann.
Même son de cloche du côté de Kafountine, en Casamance. Depuis le début du mois de mai 2012, l'ambiance de la vie a changé au port de débarquement de cette bourgade.
Même son de cloche du côté de Kafountine, en Casamance. Depuis le début du mois de mai 2012, l'ambiance de la vie a changé au port de débarquement de cette bourgade.
"J'ai compris que Greenpeace n'avait pas tord de nous aider à lutter contre ces chalutiers pélagiques», témoigne Moro Demba, président du quai de pêche de Kafountine, apparemment très heureux des captures de ce soir-là!
La joie de Moro est d'autant plus grande qu'il a été, comme tant d'autres pêcheurs, au cœur de la bataille avec Greenpeace pour l'annulation des autorisations de pêche. «Après deux mois d'absence, nous sommes retournés à Kafountine, ville dans laquelle Greenpeace
avait lancé, il y a quelque mois, la caravane ''ma voix, mon futur'' pour demander aux dirigeants sénégalais d'annuler les autorisations de pêche accordées aux chalutiers pélagiques étrangers.
avait lancé, il y a quelque mois, la caravane ''ma voix, mon futur'' pour demander aux dirigeants sénégalais d'annuler les autorisations de pêche accordées aux chalutiers pélagiques étrangers.
Notre joie était totale d'apprendre que les pêcheurs avaient constaté une amélioration considérable de leurs captures depuis le départ des bateaux ''monstres'' des eaux sénégalaises. La production est revenue à son niveau le plus élevé depuis 2 ans», confient-t-ils.
Bien que se réjouissant de ces résultats, certains pêcheurs parlent toutefois de vigilance et de maintien de la pression sur les autorités. «Nous avons gagné la bataille mais pas la guerre», a déclaré une responsable d'une structure de la pêche artisanale à Ziguinchor. Et d'ajouter : «nous continuerons notre combat jusqu'à la victoire totale, c'est-à-dire jusqu'à la mise en œuvre d'une politique durable des pêcheries au Sénégal.»
Dans la période de janvier à avril 2012, Greenpeace et les pêcheurs artisans du Sénégal avaient uni leurs forces pour réclamer le départ des bateaux étrangers qui pillaient les ressources pélagiques du pays.
Une vaste campagne de mobilisation avait été lancée à travers le Sénégal et avait abouti à l'annulation, par les nouvelles autorités, de 29 autorisations de pêche délivrées à des chalutiers pélagiques étrangers.
source : Blogpost par Bakary Coulibaly , greenpeace Afrique
http://www.greenpeace.org/africa/fr/Actualities/Blogs-de-Greenpeace-Afrique/les-pcheurs-sngalais-retrouvent-le-sourire/blog/41109/
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